Réfutation d'Ahmed Deedat (débat Josh McDowell part4) : Les Myrrophores et la biologie
Les Myrrophores et la biologie
This was Sunday evening after the alleged crucifixion.
Let's go back. What happened in the morning? Your other witness, John, chapter 20, verse 1, tells us that it was Sunday morning, the first day of the week, when Mary Magdalene went to the tomb of Jesus. I'm asking John, why did she go there? Or, let's put another of your witnesses on the stand, Mark, chapter 16, verse 1. Mark, tell us - why did Mary go there? And Mark tells us, "She went to anoint Him." Now, the Hebrew word for anoint is 'massahah' from which we get the word messiah in Hebrew and masih in Arabic. The root word for both Arabic and Hebrew is the same. Massahah means to rub, to massage, to anoint.
I'm asking, do Jews massage dead bodies after three days? And the answer is no. I say to you Christians, do you massage dead bodies after three days? Do you? The answer is no. We Muslims are the closest to the Jew in our ceremony of law. Do Muslims massage dead bodies after three days? The answer is no. Then why would they want to go and massage a dead, rotten body after three days? Within three hours, you know that rigor mortis sets in, the hardening of the cells, the rotting of the body, fermentation from within. In three days' time the body is rotten from inside. Such a rotting body when you massage it falls to pieces.
Why would she want to go and massage a dead, rotten body unless she was looking for a live person? You see, according to your witnesses, from only reading, she must have seen signs of life in the limp body as it was being taken down from the cross. She was about the only woman who, with Joseph of Arimathea and Nicodemus, had given the final rites to the body of Jesus. All his other disciples had forsaken Him and fled. They were not there. So if this woman had seen signs of life, she was not going to shout, "There, He's alive! He's alive!" - to invite a sure death.
Three days later, she goes in, and she wants to anoint Him. And when she reaches the sepulchre, she finds that the stone is removed. The winding sheets are inside. So, she starts to cry. I'm asking, why was the stone removed and why were the winding sheets unwound? Because for a resurrected body you won't have to remove the stone to come out. For the resurrected body, you don't have to unwind the winding sheets to move, This is the need of this physical body. This mortal body. Because a poet tells us, "The stone walls do not a prison make nor iron bars a cage," For the soul, for the spirit, these things do not matter. Iron bars or walls. It's the need of His physical body. Jesus Christ, according to the Scriptures, was watching her from wherever He was, not from heaven, but from this earth.
Because this tomb, if you remember, was privately owned property belonging to Joseph of Arimathea. This very rich, influential disciple had carved out of a rock a big, roomy chamber. Around that chamber was his vegetable garden. Now, don't tell me that this Jew was so generous that he was planting vegetables five miles out of town for other people's sheep and goats to graze upon.
Surely he must have bought his laborers quarters. Or for people who looked after his garden, or perhaps his country home where he went with his family for holidays, on the weekends.
traduction : discours de Deedat
C’était le dimanche soir après la soi-disante crucifixion
Revenons en arrière. Que s’est-il passé le matin ? Votre autre témoin, Jean, chapitre 20, verset 1 nous dit que c’était le dimanche matin, le premier jour de la semaine, lorsque Marie-Madeleine se rendit à la tombe de Jésus. Je demande à Jean : pourquoi est-elle allée là ? Ou encore, convoquons un autre de vos témoins sur scène, Marc, chapitre 16, verset 1. Marc nous dit pourquoi elle est allée là : marc nous dit « elle est venue pour oindre le corps ». Aujourd’hui, le mot en hébreu pour oint est « massahah » duquel nous avons le mot messiah en hébreu et masih en arabe. La racine des mots hébreu et arabe est la même. Massahah signifie frotter, masser, oindre.
Je demande : est-ce que les Juifs massent les cadavres après trois jours ? Et la réponse est non. Je vous le dis à vous chrétiens : massez-vous les cadavres après trois jours ? Le faites-vous ? La réponse est non. Nous, musulmans, nous sommes les plus proches des juifs dans notre observance de loi. Est-ce que les musulmans massent les cadavres après trois jours ? La réponse est non. Alors pourquoi voudraient-ils aller masser un cadavre qui pourrit depuis trois jours ? Au bout de trois heures, vous savez que rigor mortis prend place, le durcissement des cellules, le pourrissement du corps, la fermentation interne. En trois jours, le corps est pourri de l’intérieur. Un cadavre pourri de ce genre tombe en morceaux si vous le massez.
Pourquoi voudrait-elle aller masser un cadavre, un corps pourri à moins qu’elle ne cherche une personne vivante ? Vous voyez, selon vos témoins, seulement en lisant, elle doit avoir vu des signes de vie dans le corps flasque alors qu’il était descendu de la croix. Elle était la seule femme qui, avec Joseph d’Arimathie et Nicodème ont donné les rites appropriés au corps de Jésus. Tous ses autres disciples l’avaient trahi et avaient fui. Ils n’étaient plus là. Alors si elle avait vu des signes de vie, elle n’allait pas crier “il est vivant, il est vivant” pour provoquer cette fois une mort certaine.
Trois jours après, elle entre, et elle veut oindre le corps. Et quand elle atteint le sépulcre, elle trouve que la pierre a été enlevée. Les bandelettes sont à l’intérieur. Alors, elle commence à pleurer. Je demande : pourquoi la pierre a-t-elle été enlevée et pourquoi les bandelettes enlevées ? Parce que pour un corps ressuscité vous n’avez pas à enlever la pierre pour sortir. Pour le corps ressuscité, vous n’avez pas besoin d’enlever les bandelettes pour bouger. Ceci est le besoin d’un corps physique. Ce corps mortel. Car un poète nous dit “les murs de pierre ne font pas les prisons, ni les barres de fer une cage”. Pour l’âme, pour l’esprit, ces choses sont sans importance. Barre de fer et murs. C’est le besoin d’un corps physique. Jésus Christ, selon les Ecritures, la regardait d’où qu’il fut, mais pas des cieux, mais de la terre.
Car cette tombe, si vous vous souvenez, était la propriété privée appartenant à Joseph d’Arimathie. Ce très riche et influent disciple avait creusé dans la pierre une grande chambre. Autour de cette chambre, il y avait un jardin de légumes. Maintenant, ne me dites pas que ce Juif était si généreux qu’il plantait des légumes à 8 kms en dehors de la ville pour les moutons et chèvres d’autres personnes. Assurément, il avait acheté des locaux à ses travailleurs. Ou pour les gens qui s’occupaient de son jardin, ou peut-être un lieu de villégiature pour les vacances de sa famille.
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Commentaire/Analyse
« C’était le dimanche soir après la soi-disante crucifixion » nous dit Deedat. Il se replace dans le contexte de l’apparition de Jésus à ses disciples. Puis il va examiner la problématique des soins funéraires que les femmes avaient en tête lorsqu’elles allèrent au tombeau. Ces femmes sont exaltées dans les christianismes sous le nom de myrrophores : porteuses de myrrhe. Elles ont des icônes et des tropaires dédiées à leur sainteté. Deedat passe là-dessus et veut nous faire un petit cours d’hébreu pour se donner une crédibilité d’érudit. Il n’y parvient pas et son petit stratagème ne peut éblouir que celui qui ne s’y connait pas. En effet, la racine intéressante à produire pour messie est huile. On voit immédiatement la parenté des deux termes : le messie est celui qui reçoit l’onction d’huile. Le fait que messie en arabe se dise masih ne change rien à l’affaire, et est finalement hors de propos. Deedat veut se donner et surtout donner à l’islam une proximité qu’il n’a pas et qu’il n’aura jamais. C’est un ressort inconscient chez les musulmans que de vouloir être de la famille sans en être vraiment. Il y a quelque chose qui relève quasiment de la psychanalyse ici. En effet, l’islam se rattache à un personnage biblique qui n’est jamais qu’un bâtard d’Abraham. Il est de la famille sans en être vraiment. Il est celui qu’on regarde en pensant tout de suite : illégitime. Si Deedat s’était concentré sur l’huile plutôt que sur le terme en arabe, il aurait peut-être compris la beauté du message évangélique, et la beauté de l’acte que cherchent à faire les femmes : donner à Jésus cette onction messianique, dans la mesure de leurs faibles moyens, au-delà de la mort. Car c’est là la lecture allégorique qu’on peut faire du passage. Lecture qui est possible lorsque le sens littéral est déjà acquis. Et on va voir que pour Deedat, même à ce niveau-là, ne comprend rien.
Pourquoi les femmes attendent-elles dimanche matin pour réaliser ces soins. Deedat se donne un mal fou à coups d’arguments biologiques et anatomiques pour montrer l’absurdité de la démarche. Un embaumement réussi nous dit Deedat le croque-mort, est un embaumement rapidement réalisé. Le problème, très cher Ahmed, est le Shabbat. Un commandement de Dieu qui interdit énormément de choses, et entre autres de manipuler un corps mort. Si Jésus était mort mardi, les femmes auraient oint le corps tout de suite. Donc la réponse à la question : les juifs massent-ils les cadavres trois jours après la mort, est : ça dépend du Shabbat. Je passe outre le côté outrancier de la formulation qui est une rhétorique liée au débat. C’est le format qui veut ça. Vous remarquerez comment Deedat essaie à nouveau de placer l’islam comme très proche du judaïsme. C’est la vision fantasmatique de l’islam sur lui-même dont je parlais tout à l’heure. Mais l’islam est un judaïsme au rabais : faux prophète, faux message. Tout ceci est de seconde main.
Dans la suite de son propos Deedat poursuit sa logique de Jésus pur esprit et qui n’aurait donc pas besoin de pousser la pierre pour sortir. J’ai montré dans le post précédent que la résurrection était aussi sur le plan physique. Le fait que Jésus pousse la pierre peut se lire de mille façons. Mais justement dans la littéralité, il pousse la pierre justement parce qu’il est dans le monde physique. Il le dépasse de bien des façons, comme en témoigne Ses apparitions qui semblent montrer une forme d’abolition du temps et de l’espace. Je pose une question toute rhétorique à Deedat puisqu’il ne peut me répondre : si vraiment Jésus n’est pas mort, mais a été pris pour un mort par erreur par les romains, comment a-t-il fait pour se remettre d’une épreuve physique de cette ampleur, aussi rapidement ? Peut-on raisonnablement croire que quiconque puisse être fouetté, faire un chemin de croix, être crucifié pendant plusieurs heures et s’en remettre au bout de trois jours ? n’importe qui passant par des choses de cette magnitude aurait une convalescence qui s’étendrait sur des semaines, voire des mois. Et Deedat nous imagine un Jésus superman, qui pousse la pierre du tombeau, évite les gardes romains et retourne voir ses disciples comme si de rien était ? On croit rêver ! Comment peut-on soutenir pareilles sornettes ? Et où est parti Jésus ensuite sans jamais être inquiété par l’empire romain. La Mecque ?
Je ne vais pas commenter les élucubrations de Deedat sur la proximité du tombeau avec un jardin de légumes et la vraisemblance de tout ceci, mais plutôt attirer votre attention sur ce fait absolument extraordinaire. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a été capable de produire une théorie alternative des événements à celle des chrétiens qui puisse être crédible. J’entends parfaitement que pour un athée, la résurrection est un peu supernaturelle et la réalité doit être radicalement autre. Plus terre à terre. Plus logique. Mais quand on demande à un athée de donner un scénario plausible, alors tout devient totalement saugrenu et inconcevable. La version juive rapportée par Matthieu en conclusion du chapitre 28 est celle du vol du corps par les disciples. L’Evangéliste précise que « cette histoire s’est colportée parmi les juifs jusqu’à ce jour » (Mt 28 :15). On voit bien que chacun a besoin d’une explication qu’il jugera plausible. Celle de Deedat, bien qu’il veuille se donner des airs de biologiste ou de médecin est délirante, comme je l’ai montré. Celle des juifs n’est pas beaucoup plus sérieuse : pourquoi les disciples auraient volé le corps et dans le même temps proclamé et prêché sa résurrection ? Ils n’y ont rien gagné chacun. Ni pouvoir, ni femme, ni argent, ni quoi que ce soit de ce qui motive habituellement ceux qui complotent de cette façon. Pouvons-nous croire sérieusement que les disciples se soient concertés pour faire croire à la résurrection, se soient ensuite dispersés dans tout le bassin méditerranéen pour prêcher quelque chose qu’ils savaient faux ? Pour déclencher un tel mouvement, il a fallu que les disciples soient absolument convaincus de la résurrection de leur maître. Deedat le sent bien, puisqu’il essaie de produire une théorie qui amène les disciples à croire en cela, ce qui serait l’origine de la déviation que l’islam se croit missionné pour corriger. La version juive n’est pas crédible sur la dimension psychologique des disciples. Cela ne colle pas avec la suite. La version de Deedat ne colle pas avec les capacités physiques de l’être humain. Aucune autre version ne colle que celle de l’Eglise, aussi folle puisse-t-elle paraître. Les soldats risquaient leur vie. Il est probable, étant donné le mode de fonctionnement romain, que les soldats gardant le tombeau furent tués pour leur incompétence. Les romains voulaient stopper ce mouvement chrétien naissant. Ils n’avaient pas intérêt à prendre le corps. Les autorités sacerdotales étaient dans la même situation. Pourquoi faire disparaître le corps et exalter les disciples sur une fausse idée de résurrection ? Les disciples, j’en ai déjà parlé. Aucune théorie ne colle jamais. Deedat a beau jeu d’essayer. Aucune théorie ne le peut et il me semble que Dieu l’a voulu ainsi, pour que l’homme de bonne volonté, simplement avec sa foi et les textes puissent parvenir à cette conclusion inouïe proclamée par l’Eglise depuis : le Christ est ressuscité des morts. Par sa mort il a vaincu la mort. A ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie !!!
vidéo du débat Deedat vs McDowell