Franc-maçonnerie : ésotérisme chrétien : avant propos (suite 6) : science et théologie
ésotérisme chrétien : préambule
Au cours de l’année 1980, en utilisant le grand cyclotron de l’institut de physique nucléaire, des scientifiques ont pu observer un mode insoupçonné d’interaction entre les photons gamma et la matière. Cette découverte les amena à formuler de nouvelles hypothèses.
Le professeur Jacques Steyaert de l’institut de physique nucléaire de l’université de Louvain poursuit des travaux tendant à mettre en évidence l’existence hypothétique de particules super-lumineuses, les tachyons.
Ces expériences débouchent sur une théorie, celle de l’existence d’un univers super-lumineux où les vitesses, toutes supérieures à la vitesse de propagation de la lumière sont illimitées (professeur Feinberg, Théorie des Tachyons).
Le professeur Régis Dutheil émet l’hypothèse qu’il existerait conjointement trois univers :
-notre univers sous-lumineux
-un univers intermédiaire, associé au mur de la lumière où le temps et l’espace sont déjà très différents,
-un troisième univers super-lumineux, avec son espace-temps spécifique, celui des tachyons.
Le professeur régis Dutheil est persuadé que notre univers sous-lumineux, ne serait que l’image de ce troisième univers, super lumineux, source et origine de tout ce qui existe, et localisation de la conscience universelle. (Pr Régis Dutheil, Brigitte Dutheil, l’homme superlumineux, collection « recherche », Sand éditeur).
Le 14 mars 2000, le directeur de l’institut d’astrophysique de l’observatoire de Paris invitait, en tant que conférencier, Etienne Klein, physicien de la physique des particules. Ce spécialiste se consacre à la recherche nucléaire fondamentale au Centre Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN), où se trouve le plus grand collisionneur de particules au monde. Le sujet de la conférence était « que reste-t-il de l’idée de matière ? »
Ce physicien faisait l’exposé des dernières découvertes fondamentales :
1 les particules subatomiques ne sont pas des corpuscules. En d’autres termes, ces particules ne sont pas de la matière.
2 les particules subatomiques sont de l’énergie pure
3 Ce qui est stupéfiant, c’est que cette énergie est intelligente.
4 la particule fondamentale est le photon
Par déduction : la matière vivante ou non, que nous connaissons, n’est que la partie visible d’un tout dont l’essentiel se situe au-delà des possibilités de perceptions interprétatives de nos cinq sens. En réalité tout est lumière, pure énergie, et intelligence.
On ne peut qu’être stupéfaits de ce que ces découvertes sont en parfaite adéquation avec ce que nous ont toujours déclaré la plupart des religions : Dieu est lumière. Quant aux bouddhistes, ils affirment depuis toujours : la matière n’est qu’une illusion.
En Sanskrit DYAUS signifie lumière. Ce mot est à l’origine du mot grec Zeus, et de son assimilé latin Jupiter. Du mot Zeus provient le mot français Dieu (Jupiter, Zeus pater, Dieu le père).
Nos anciens avaient raison.
Ces travaux malgré leur haut niveau de technicité, ne sont que balbutiements. Ils présagent pour l’avenir, de découvertes, tout aussi révolutionnaires.
Qu’on se souvienne du comte Volta testant les propriétés de la pile qu’il venait d’inventer. Il faisait dévier l’aiguille d’une boussole, se contracter les muscles d’une grenouille disséquée… pouvait-il prévoir les retombées de sa découverte : éclairage, force motrice… jusqu’à nos ordinateurs, magnétoscopes, etc ?
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Commentaire/Analyse
Ce chapitre de l’avant-propos est très intéressant. Déjà, il convoque la science pour venir en appui d’un propos théologique. Rien n’est dit ouvertement, mais l’équation qui se distille de ce paragraphe est la suivante : « du temps de l’antiquité ou du moyen-âge, lors de la toute puissance de l’Eglise, nos connaissances scientifiques étaient nulles ou faibles. Depuis l’explosion des savoirs scientifiques avec la modernité, nous pouvons reconsidérer la théologie officielle et aller vers d’autres réalités théologiques ». Or, que les tachyons existent ou pas, cela ne nous renseigne pas le moins du monde sur la réalité ou non de la Résurrection du Christ. Qu’il existe un univers supra-lumineux ne nous dit pas si Jésus est né de façon virginale et s’Il était l’incarnation sur terre d’une des Personnes de la Sainte Trinité.
Mais prenons un peu de distance avec le propos, et examinons les liens que nous pouvons établir entre science et théologie. Il existe des théologiens qui tiennent les deux pour liées, et qui produisent un travail de convergence. Malgré toute la bonne volonté et toute la qualité intrinsèque de leur travail, celui-ci n’a absolument aucun intérêt. Ou alors, il est équivalent à un travail qui mettrait en relation la théologie orthodoxe avec la cuisine thaïlandaise au neuvième siècle. Les deux disciplines n’ont pas de lien. Pourquoi ? Parce que la théologie permet de produire une analyse sur tous les domaines, et elle peut à la rigueur produire un discours sur la science. Mais elle ne peut pas se baser sur la science pour produire quoi que ce soit. Elle doit juste veiller à ce que les éléments servant de base à sa réflexion soient corrects, et en ce cas la science peut parfois venir en appui, mais comme la logique, comme l’histoire, etc.
Ceci permet d’ailleurs une saine protection de la théologie, car dans certains cas, les théologiens ont cru bon de devoir s’investir dans le domaine scientifique où ils n’ont rien à faire, et cela s’est retourné contre eux, les tournant en ridicule, et ceci de façon méritée. On pensera par exemple au fait que l’on interroge Galilée sur les problématiques orbitales terrestres, argument que nous enverrons les athées au visage jusqu’à la parousie. Les théologiens n’ont pas à s’occuper de science, ce n’est pas leur domaine.
Maintenant vient la problématique néanmoins des grandes avancées scientifiques et des personnes qui en sont responsables. Qu’on prenne Newton, Copernic, Kepler ou Einstein, tous étaient croyants. Les athées qui instrumentalisent la science pour nier Dieu sont à peu près aussi intelligents que les évêques qui ont interrogés Galilée. Dans le domaine scientifique, pratiquement rien de déterminant n’est jamais venu de l’athéisme. C’est un facteur à considérer et à méditer.
Revenons aux errances maçonniques de notre génial auteur. Dans ce paragraphe où il manipule des concepts scientifiques qui le dépassent infiniment, on voit tout l’amateurisme et le simplisme de sa démarche. Il prend des théories scientifiques pour le moins non conventionnelles. Il cite une sommité comme Etienne Klein mais en le reformulant lui-même. Il y a grand à parier, que si l’on interviewait Etienne Klein sur les quatre points mis en exergue par l’auteur, ce physicien éminent ne s’y retrouverait pas de cette façon. Cette utilisation de la science et de la technologie donne même aujourd’hui un côté décalé au texte, avec le magnétoscope par exemple.
Concluons. Un théologien sérieux ne fait pas de science dans la théologie. Les deux domaines ne sont pas liés, ne peuvent l’être et ne doivent pas l’être. L’auteur, ayant fait toutes les erreurs méthodologiques et théologiques possibles, il eut été étonnant qu’il ne fasse pas non plus celle-là…