Dans mon billet d’introduction sur l’innérance, je listais tout ce qui peut poser problème pour une lecture pleinement littérale du récit biblique. Le premier élément était l’égyptologie officielle, entièrement basée sur Champollion et les principales découvertes archéologiques relatives à l’Égypte.





Avant de renvoyer Champollion dans la longue liste de ceux qui se sont trompés, il me faut vous présenter Fernand Crombette. Il s’agit d’un catholique français, né en 1880 à Lille et mort en Belgique en 1970. Ce fut un modeste employé des postes, qui eu la bonne idée de considérer que la Bible ne parlait pas d’autre langage que celui de la vérité littérale. Il a produit un travail colossal (15000 pages) sur tout un ensemble de plans pour démontrer cette intuition de bon sens. Il est difficile de cantonner Crombette à un seul sujet, mais il s’est particulièrement illustré dans le registre de l’égyptologie, en prenant une approche différente de celle de Champollion. Il est parti du postulat saugrenu que si Champollion donnait des traductions incompatibles avec la Bible, alors La Bible avait raison et Champollion avait tort. C’est un postulat que peu de chrétiens ont de nos jours. Combien se prosternent devant la science toute puissante ? Combien sont intimidés par des détenteurs de thèse en égyptologie, par des égyptologues reconnus ? Un bon réflexe à avoir, pour les gens « reconnus » : reconnus par qui ? Pour les détenteurs de thèses, ce qu’il convient de savoir, est que celles-ci ne se donnent et ne s’obtiennent que dans un seul sens : ceux qui ont déjà des thèses validées par la pensée unique égyptologique. Le monde de l’égyptologie est un monde très arrogant et dont l’intelligence est cruellement absente. En effet il y a un mystère dans les productions « égyptiennes » que les archéologues nous donnent à considérer comme étant égyptiennes et antiques. Lorsque l’on demande à une égyptologue comment un égyptien ayant vécu avant même que Bible ne soit donnée à Moïse, a pu avec les moyens de l’époque, produire un vase en granite, elle vous répond que l’égyptologie ne s’intéresse pas à cette question, mais simplement à ce que le vase contenait et comment il a pu être utilisé. On voit ici, que s’il y a bien quelque chose d’inintéressant et sans objet, c’est bien l’égyptologie officielle…





Crombette a donc le bon réflexe : plutôt que de suivre ces docteurs de peu de science, il considère que la Bible ne ment pas. Infaillible parole inspirée de l’Esprit Saint, elle raconte l’exacte vérité historique. Mais encore faut-il le démontrer. Car si la Bible dit vrai, alors elle dit vrai sur l’Égypte, et l’histoire de l’Égypte doit répondre à cette vérité en s’accordant parfaitement. Et il faut donc repartir à la racine du problème : Champollion. On a tous appris l’histoire à l’école : c’est la vulgate moderno-critico-maçonnico-républicaine du savant français déchiffrant les hiéroglyphes sur la pierre de rosette, où coexistent un texte grec et des hiéroglyphes égyptiens. Et ensuite, grâce à cette première traduction, nous avons pu comprendre tous les autres hiéroglyphes. Et dans ces hiéroglyphes, aucune trace des hébreux, de Joseph comme vice-pharaon. Rien. Alors, Crombette, le petit employé des postes reprend le dossier à zéro. Et il découvre que Champollion s’est trompé. Plusieurs indices le laissaient entrevoir : le système de Champollion donne la plupart des temps des formulations quasi incompréhensibles, ce qui fait que les traductions des autres hiéroglyphes étaient aussi crédibles qu’une promesse électorale. Crombette a une intuition pleine de bon sens scientifique : les hiéroglyphes et le copte doivent être liés. Crombette part du principe que les hiéroglyphes se lisent en copte.



Le système de Champollion, si l’on peut le synthétiser serait le suivant : chaque hiéroglyphe indique une lettre, suivant l’acrologie (la premier lettre du mot est la lettre qui doit être lue). Avec ce système, il est même très compliqué de comprendre comment Champollion a traduit de façon équivalente des cartouches de hiéroglyphes différents. Mort à 42 ans, l’amorce de son travail a été reprise par d’autres, et ce n’est peut-être pas lui qu’il faut blâmer…





Le système de Crombette part du postulat que le hiéroglyphe n’est pas alphabétique mais symbolique, comme toutes les écritures de cette époque et de cette région. Chaque signe représente une rébus signifiant par rapport aux sons du copte. Crombette teste son mécanisme de façon systématique et dévoile toute une histoire de l’Égypte, découvrant des mentions de Jacob, de Joseph, du miracle solaire de Josué, ce qui cadre bien mieux avec le récit biblique, vous en conviendrez. L’importance de cette découverte est au final, qu’on en y pense, absolument phénoménale !!! en avez vous entendu parler ? Bien évidemment que non. L’égyptologie s’intéresse-t-elle à ça ? Non. Vous demandez à des gens qui vivent d’une vision de l’histoire de reconnaître qu’ils ont tort depuis le début. C’est impossible. Cela n’aura jamais lieu. Par contre, ce qui est dommage, est que ce genre de travaux sont quasi inconnus dans le monde chrétien. Même dans le catholicisme romain, ces choses là ne sont pas diffusées. Il existe une association admirable, nommée le CESHE (ils ont un site ceshe.fr) qui étudient les travaux de Crombette et qui font la promotion de son œuvre. Dans le monde romain, ils crient dans le désert… Dans le monde orthodoxe où le modernisme est si puissant aujourd’hui, il n’est pas non plus question de ce genre de fantaisies. Beaucoup de chrétiens orthodoxes adhèrent à la littéralité du Nouveau Testament, mais celle de l’Ancien leur pose souci. C’est un marcionisme de l’exégèse.