Le troisième jour

original anglais : Deedat's speech

Your Bible, I don't understand. Why don't I understand the Bible? He says, "You see Mr. Deedat, Jesus Christ is emphasizing the time factor." Note, He uses the word "three" four times. For Jonah was three days and three nights. so shall the Son of Man be three days and three nights. He uses the word "three" four times.

In other words, He's emphasizing the time factor - not whether He was dead or alive. I'm tellinq you that there is nothing miraculous in a time factor, Whether the man was dead for three minutes or three hours or three weeks, that's not a miracle.

The miracle, if there is one at all, is that you expect a man to be dead and he's not dead. When Jonah was thrown into the sea, we expect him to die. He didn't die, so it's a miracle. A fish comes and gobbles him - he ought to die. He didn't die, so it's a miracle. Three days and three nights of suffocation and heat in the whale's belly, He ought to die: he didn't die. It's a miracle, it's a miracle because you expect a man to die and he didn't die.

When you expect a man to die, and if he dies, what's so miraculous about that? I ask you, what's miraculous about that? If a gunman took a gun and fired six shots into the heart of a man and he dies, is that a miracle? No. But if he laughs it off. if he is still alive and walking with us and if, after the six shots tear his heart to pieces, he laughs: ha ha ha ha --- he's alive. So we say it's a miracle. Can't you see? The miracle is when we expect a man to die and he doesn't die. When the man who is expected to die, dies, it's no miracle.

We expect Jesus also to die. For what He had been through, if He died, there is no miracle. There's no sign. If He didn't die, it's a miracle - can't you see? So He says, "No, no. It is the time factor." Drowning men clutch at straws - drowning women do the same. He says, "No. it's the time factor." I say, did He fulfill that? He says, "Of course, He fulfilled that." I say, how did He fulfill it? Look, it's very easy to make statements. HOW did He fulfill it? I say, watch. When was He crucified, I ask you? The whole Christian world says on Good Friday. Britain, France, Germany. America, Lesotho. Zambia - in South Africa we have a public holiday - every Christian nation commemorates Good Friday. I am asking, what makes Good Friday good?

So the Christian says, "Christ died for our sins, That makes it good." So He was crucified on the Good Friday. He says, yes. Yes. I say, when was He crucified - morning or afternoon? So the Christian says in the afternoon. How long was He on the cross? Some say three hours, some say six hours. I say, I am not going to argue with you. Whatever you say, I accept. You know, when we read the Scriptures, they tell us that when they wanted to crucify Jesus, they were in a hurry. And they were in such a hurry that Josh tells us in his book, The Resurrection Factor, that within some 12 hours, there were six separate trials. Six trials He went through.

These things only happen in films. These sort of things - six trials in 12 hours from midnight to the next morning and on, only take place on films. But I believe whatever you tell me. Whatever you tell me, I accept. So the Jews were in a hurry to put Him up on the cross. Do you know why? Because of the general public. Jesus was a Jew. The general public loved Him. The man had healed the blind and the lepers and the sick and had raised the dead. He had fed so many thousands of people with bread and fish. He was a hero, and if they discovered - the general public - that their hero's life was in danger, there would have been a riot.

traduction : discours de Deedat

Votre Bible, je ne la comprends pas. Pourquoi je ne comprends pas la Bible ? Il dit : « vous voyez Mr Deedat, Jesus Christ souligne le facteur temps ». Notez, il utilise « trois » quatre fois. Car Jonas était trois jours et trois nuits. Ainsi sera le Fils de l’Homme trois jours et trois nuits. Il utilise le mot « trois » quatre fois.

En d’autres mots, il souligne le facteur temps, pas pour savoir si il est mort ou vivant. Je vous dis qu’il n’y a rien de miraculeux dans un facteur temps, que l’homme soit mort depuis trois minutes ou trois heures ou trois semaines, cela n’est pas un miracle.

Le miracle, s’il y en a bien un, est que vous attendez qu’un homme soit mort et il n’est pas mort. Quand Jonas a été jeté dans la mer, nous nous attendons à ce qu’il meure. Il n’est pas mort, donc c’est un miracle. Un poisson vient et l’avale – il doit mourir. Il n’est pas mort, donc c’est un miracle. Trois jours et trois nuits de suffocation dans la chaleur et dans le ventre de la baleine, il devait mourir : il n’est pas mort. C’est un miracle, un miracle car vous attendez qu’un homme meure et il ne meurt pas.

Quand vous attendez qu’un homme meure, et qu’il meurt, qu’y a-t-il de miraculeux à ce propos ?Je vous demande : qu’y a-t-il de miraculeux à ce propos ? Si un sniper prend un fusil et tire six coups dans le cœur d’un homme et qu’il meurt, est-ce un miracle ? Non. Mais s’il rit, qu’il est encore vivant et qu’il marche parmi nous, et qu’après que les six tirs aient réduit son cœur en pièces, il rit : ha ha ha – il est vivant. Alors nous disons : c’est un miracle. Ne voyez-vous pas ? Le miracle est quand nous attendons qu’un homme meure et qu’il ne meurt pas. Lorsqu’’un homme qui doit mourir, meurt, ce n’est pas un miracle.

Nous attendons aussi de Jésus qu’il meure. Après tout ce par quoi il est passé, s’il mourrait, il n’y aurait pas de miracle. Pas de signe. S’il ne meurt pas : c’est un miracle. Ne voyez-vous pas ? Alors il dit : “non, non, c’est le facteur temps”. Noyer les hommes à la courte paille. Noyer les femmes revient au même. Il dit, “non, c’est le facteur temps”. Je demande : a-t-il accompli ceci ? il dit : « bien sûr, il a accompli cela ». Je demande : comment l’a-t-il accompli ? Regardez, c’est facile de faire des déclarations. COMMENT l’a-t-il accompli ? Je dis : regarde. Quand il était crucifié. Je vous demande ? Tout le monde chrétien dit pendant le Vendredi Saint. Grande-Bretagne, France, Allemagne, USA, Lesotho, Zambie. En Afrique du sud nous avons un jour férié. Chaque nation chrétienne commémore le Vendredi Saint. Je vous demande : qu’est-ce qui fait le Vendredi Saint saint ?

Alors les chrétiens disent : « Christ est mort pour nos péchés, cela le rend saint ». Donc il a été crucifié le Vendredi Saint. Il dit, oui, Oui. Je dis : quand a-t-il été crucifié : matin ou après-midi ? Les chrétiens disent dans l’après-midi. Combien de temps a-t-il été sur la Croix ? Certains disent trois heures, d’autres six heures. Je dis que je ne vais pas discuter avec vous. Ce que vous dîtes, je l’accepte. Vous savez, quand nous lisons les Écritures, ils nous disent que lorsqu’ils voulaient crucifier Jésus, ils étaient pressés. Et ils étaient tellement pressés, que Josh nous dit dans son livre, « the ressurection factor », qu’en douze heures, il est passé par six procès.

Ces choses ne se passent que dans les films. Cette sorte de choses : six procès en douze heures de minuit au matin suivant, ceci n’est que dans les films. Mais je veux bien croire tout ce que vous me dîtes. Ce que vous me direz, je l’accepte. Donc les juifs étaient presses de Le mettre sur la croix. Vous savez pourquoi ? A cause du public. Jésus était un juif. Le public l’aimait. Il avait guéri l’aveugle et les lépreux et les maladies et ressuscité les morts. Il avait nourri tant de personnes avec du pain et du poisson. Il était un héros, et s’ils découvraient – le public – que la vie de leur héros était en danger, il y aurait une émeute.


Commentaire/Analyse





Deedat poursuit ici son développement, sans rien apporter de nouveau. Il développe néanmoins avec talent la partie la plus significative de son propos. Aussi talentueuse soit son argumentation, elle ne doit pas nous faire perdre de vue la fausseté de sa position. Commençons par le trois. Deddat passe un peu vite dessus, peut-être conscient des idées trinitaires que cela évoque. Il ne veut pas prendre de front tous les « problèmes » que lui posent la théologie chrétienne. Pour lui trois, ce peut être trois jours, trois minutes, trois heures. Seulement le troisième jour est quelque chose qui permet de voir le caractère profondément prophétique de toute l’Ancien Testament. Et bien entendu, prophétique vers Jésus, Messie et incarnation de Dieu et non pas Mohamed, prétendu dernier prophète d’une fausse religion. Car rien dans la Bible ne tend vers Mohamed, mais ceci est un autre débat…

Il se passe bien des choses le troisième jour selon les Écritures, au point que le Credo de Nicée-Constantinople, déclare que « Il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ». Les Pères ont éprouvés le besoin de faire la mention de la résurrection en l’accompagnant de celle de son « facteur temps » comme dirait Deedat. Abraham ayant reçu l’ordre de sacrifier son fils part vers le mont Moria et il y l’aperçoit un troisième jour (Gn 22:4), Les hébreux délivrés dans le désert y survivent grâce à une eau saine un troisième jour (Ex 15:22-25), La Torah est donnée un troisième jour (Ex 19,16), la peste de l’ange exterminateur cesse un troisième jour (2 Sm 24:15-16). Je n’ai pas besoin de continuer (car il y a d’autres occurrences) pour montrer à quel point, dans le biblique, le troisième jour (et pas la troisième heure ou la troisième minute) est synonyme de libération, de manifestation divine et de sacrifice. L’expression est d’ailleurs presque stéréotypée puisqu’elle provient de Paul, dans sa première aux Corinthiens : « Il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures. » 1 Co 15:3. Elle émane de Paul et on voit donc que c’est une expression qui est purement rabbinique. Son renvoi le plus fort reste celui vers le prophète Osée : « Il nous rendra la vie après deux jours, et le troisième jour, il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. » (Os 6,2). Le trois ne pouvait faire référence qu’à des jours, et c’est bien de retour à la vie dont il s’agit, et non pas de poursuite miraculeuse de la vie dans des conditions très difficiles comme veut le faire croire Deedat.



Deedat passe ensuite au Vendredi Saint et aux divers événements de la Passion. Il conviendra de le commenter plus avant avec son futur développement (dans un prochain post donc). Je voudrais néanmoins souligner un point où Deedat a raison (il ne peut quand même pas se tromper à 100%). Jésus était populaire parmi le public Juif. Il n’a pas été tué par « les Juifs » au sens d’une phrase qui les engloberait tous, ce qui n’aurait pas de sens, mais bien par les autorités sacerdotales d’alors, c’est à dire un petit groupe d’une dizaine de personnes tout au plus, corrompues et de connivence avec les romains. C’est pour cela, d’un point de vue historique, que tout se passe vite. De la même façon que Deedat se trompe en lisant les récits de la Passion et n’arrive pas à les lire avec les lunettes de lecture juive, seule façon possible de lire les récits, il ne faut pas croire qu’il s’agisse d’un récit qui mette en scène une histoire du type : ils ont tué notre messie. Il n’y a pas de eux et de nous au sens chrétien et juif à ce moment là de l’histoire. La séparation qui vient ensuite n’est pas effective à ce moment. Les Juifs n’ont pas tué le Messie des chrétiens. Si on veut faire dans l’englobant, ils ont tué leur propre messie !! ou encore : nous l’avons tué !! Il n’y a qu’un nous. Et dans la responsabilité de ce meurtre, il y a des raisons complexes chez les romains, les sadducéens et bien entendu Judas.



vidéo du débat Deedat vs McDowell