Les cas Lewis et Tolkien

original anglais : McDowell's speech

The third fact that I learned is that the Jews were not guilty of the crucifixion of Jesus Christ. I was very surprised. Mr. Deedat, that you needed to be the defender of the Jews. There are Muslims and Christians that have gotten that distorted all through history. Jesus said in Matthew 20. verses 18 and 19, "We are going up to Jerusalem, and they will condemn Me to death. and will deliver Me over to the Gentiles, to mock and whip and crucify Me." Jesus said, "I lay down My life." If anyone was guilty, Jesus was. He said, "I have the power to lay it down, I have the power to take it up."

Also, Mr. Deedat, I feel that both you and I are responsible, because the Bible says,"For all have sinned and fall short of the glory of God" (Romans 3:23). It was our sins that drove Jesus Christ to the cross. The fourth fact that I learned is that the Christians are called to an intelligent. intellectual faith - not a blind faith. I was quite surprised when I read in the little booklet, What Was the Sign of Jonah? by Mr. Ahmed Deedat, that over one thousand million Christians today blindly accept that Jesus of Nazareth is the Christ.

I'm a little confused, because really, Mr. Deedat, you read from the Qur'an and you said you accept it, you don't need facts, you don't need any evidence. You simply accept it and then you're saying that Christians, because they accept what God, Yahweh, has revealed through the Holy Bible, that Jesus is the Christ, that because we accept that, we do it blindly. I'm amazed, because in the Muslim book, the Qur'an, it states that one of the titles given to Jesus is "al-Masih." I believe it is referred to 11 times that way. The Muslim translator of the Qur'an into English, Yusuf Ali, translates the Arabic here as "Christ" in the English translation. So, why are we accused of being blind in accepting Jesus as the Christ?

In my country, one of the greatest legal minds that ever lived - the man who made the university of Harvard famous - was Dr. Simon Greenleaf. He became a Christian through trying to refute Jesus Christ as the Eternal Word and the resurrection. Finally, after trying to do it, he came to the conclusion that the resurrection of Jesus Christ is one of the best established events of history, according to the laws of legal evidence administered in the courts of justice.

C.S. Lewis, the literary genius of our age, was the professor of medieval and renaissance literature at Oxford. He was a giant in his field. No one could question his intellectual capabilities. He became a believer in Jesus Christ as his Savior and Lord when he tried to refute the reliability of the New Testament and he couldn't.

And he said, "I was one of the most reluctant converts, but I was brought to Jesus Christ because of my mind." Lord Caldecote, the Lord Chief Justice of England, a man that held the highest offices that anyone could hold in the legal systems of England, said, " ... as often as I have tried to examine the evidence for Christianity, I have come to believe it as a fact beyond dispute."

Thomas Arnold was the headmaster of a major varsity and university for 14 years. He is an historian and the author of the famous three-volume series, the History of Rome. He said, "I know of no one fact in the history of mankind which is proved by better and fuller evidence than the resurrection of Jesus Christ."

Dr. Werner von Braun, the German scientist - the man who immigrated to my country - was one of the creators of the American Space Program. He said he never really became a scientist until he came to know Jesus Christ personally as Savior and God.

traduction : discours de McDowell

Le troisième fait que j’ai découvert est que les Juifs ne sont pas coupables de la crucifixion de Jésus Christ. J’ai été très surpris, mr Deedat, que vous ayez besoin d’être le défenseur des Juifs. Il y a des Musulmans et des Chrétiens qui ont commis cette erreur tout au long de l’histoire. Jésus dit en Matthieu 20 versets 18 et 19 : « nous montons à Jérusalem, et ils me condamneront à mort. Ils me livreront aux gentils, pour me moquer, me fouetter et me crucifier ». Jésus dit : « je donne ma vie ». Si quelqu’un est coupable, c’est Jésus. Il a dit « j’ai le pouvoir de la donner. J’ai le pouvoir de la reprendre ». Ainsi, Mr Deedat, il me semble que vous et moi sommes responsables, car la Bible dit « car tous ont péché et ont manqué la grâce de Dieu » (Rm 3 :23). Ce sont nos péchés qui ont amenés Jésus sur la Croix.

Le quatrième fait que j’ai découvert, est que les chrétiens sont appelés à une foi intellectuelle et intelligente. Pas à une foi aveugle. J’ai été plutôt surpris lorsque j’ai lu dans le petit livre « qu’est-ce que le Signe de Jonas ? » par Mr Deedat, que plus d’un milliard de chrétiens acceptent aujourd’hui aveuglément que Jésus est le Christ.

Je suis un peu confus, car vraiment, Mr Deedat, vous dites que vous lisez le Coran et vous dites que vous l’acceptez, que vous n’avez pas besoin des faits, ni d’aucune preuve. Vous l’acceptez et ensuite vous dites que les chrétiens, parce qu’ils acceptent ce que Dieu, Yahweh, a révélé au travers de sa Bible, que Jésus est le Christ, alors ils l’acceptent aveuglément. Je suis surpris, car dans le livre musulman, le Coran, il est dit que l’un des titres donnés à Jésus est « al-Masih ». Je crois qu’on y fait référence onze fois de cette façon. Le traducteur du Coran en anglais, Yusuf Ali, traduit l’arabe ici comme « Christ » dans la traduction anglais. Alors pourquoi sommes-nous accusés d’être aveugles en acceptant Jésus comme Christ ?

Dans mon pays, un des plus éminents esprits dans le domaine légal ayant jamais vécu, l’homme qui a rendu fameuse l’université de Harvard, était le Docteur Simon Greenleaf. Il est devenu chrétien en essayant de réfuter Jésus Christ comme Verbe éternel et la résurrection. Finalement, après avoir essayé de le faire, il est arrivé à la conclusion que la résurrection de Jésus Christ est un des événements les mieux établis dans l’histoire, selon les lois concernant les preuves dans les cours de justice.

C.S. Lewis, le génie littéraire de notre âge, était le professeur de littérature médiévale et de la renaissance à Oxford. Il était un géant dans son domaine. Personne ne peut douter de ses capacités intellectuelles. Il est devenu un croyant en Jésus Christ comme son Seigneur et sauveur, lorsqu’il a essayé de réfuter la viabilité du Nouveau Testament. Il n’a pas pu. Et il a dit “je suis un des convertis les plus réfractaires mais je suis venu à Jésus Christ à cause de mon raisonnement ». Lord Caldecote, le président de la haute cour de justice en Angleterre, un homme qui a tenu les plus hauts postes que quelqu’un puisse imaginer dans le système judiciaire anglais a dit « à chaque fois que j’ai essayé d’examiner les preuves pour le Christianisme, j’en suis venu à conclure qu’il s’agit d’un fait sans discussion ».

Thomas Arnold était le directeur d’une faculté et université pendant 14 ans. C’est un historien et l’auteur d’une fameuse série en trois volumes sur l’histoire de Rome. Il a dit : « je ne connais aucun événement dans l’histoire de l’humanité qui soit mieux prouvé que ne l’est la résurrection du Christ ». Le docteur Werner von Braun, le scientifique allemand, l’homme qui a immigré dans mon pays, était l’un des créateurs du programme spatial américain. Il a dit qu’il n’est jamais véritablement devenu un scientifique avant de connaître Jésus Christ personnellement comme sauveur et comme Dieu.


Commentaire/Analyse





McDowell passe un peu rapidement sur la notion de responsabilité juive dans son intervention. Bien évidemment Jésus avait la volonté de mourir, élément indispensable dans le plan de salut divin. Mais à cette volonté de mourir se heurte la problématique de ceux qui ont mis à mort le Christ et comment. Ceci nous renvoie d’ailleurs à la problématique du chapitre 15 de la Genèse. Dieu y annonce à Abraham l’exil prochain de son peuple, en Egypte. Cela pose un problème conceptuel sur la liberté des égyptiens. Les égyptiens sont-ils donc des marionnettes de la providence divine ? En ce cas il est choquant que Dieu les frappe ensuite de la sorte au travers des dix plaies !! C’est là qu’intervient pourtant la liberté des égyptiens : la violence de l’exil. Il était prévu que les hébreux partent en Egypte. Mais devaient-ils être mis en esclavage de cette façon pour construire les imposants monuments funéraires égyptiens ? Dieu a placé les hébreux en Egypte, et les égyptiens ont placé les hébreux sous le fouet.



C’est ce paradigme qu’il faut utiliser avec le Christ. Il a voulu donner sa vie, librement. Soit. Et des romains et des Juifs en ont disposé. Tout aussi librement. Rencontre édifiante des libertés humaines et divines. J’insiste sur le « des ». Des romains et des Juifs. Plus précisément sur la responsabilité juive, elle est celle, et uniquement celle, des autorités sacerdotales. Jésus Lui-même le déclare dans l’Evangile : les anciens, les grands prêtres et les scribes. C’est-à-dire l’élite religieuse institutionnelle juive. Pas l’élite religieuse spirituelle juive. L’élite institutionnelle. Les Juifs connaissaient à cette époque, ce qui est maintenant courant dans le Christianisme : le décalage entre l’autorité et la spiritualité de certains évêques…

Ensuite McDowell égrène une liste de noms prestigieux pour arguer de la rationalité du Christianisme. Effectivement, nul besoin d’avoir un ange qui descend dans votre salon pour comprendre que le Christianisme est vrai. J’ai déjà fait dans d’autres posts cette démonstration, finalement très simple, en deux étapes : première étape sur le don de la Loi au Sinaï, et seconde étape la Résurrection du Christ.



Démonstration pour le don de la Loi : en effet, s’il n’y a pas de don de la Loi, c’est donc une œuvre de fiction postérieure. Comment le faussaire a fait pour convaincre tous les Juifs de tous les endroits du monde de suivre une loi aussi contraignante, qui ne leur offre pas le salut, en se référant à un événement passé totalement fictif. Personne n’accepte un changement de vie aussi radical sans un événement fondateur commun qui les bouleverse de fond en comble.

Démonstration pour la Résurrection : si le Christ n’est pas ressuscité, c’est bien évidemment la version juive qui est la bonne : le vol du corps. La version musulmane est grotesque et ridicule : Jésus est mort. On ne pouvait flouer les romains. Donc Son corps a été volé. Les autorités du Temple n’y avaient aucun intérêt. Les romains non plus. Seuls les disciples peuvent être coupables de cette forfaiture. Mais en ce cas, quelle est leur motivation ? Le pouvoir vient quatre siècle après. A ce moment-là, tous savent pertinemment qu’ils ne trouveront que la mort. Pourquoi donc voler un corps pour faire croire à une résurrection qui vous mènent à la mort ? Pourquoi mourir au nom d’un mensonge collectif sans intérêt ? Pourquoi citer des témoins oculaires du ressuscité, sachant qu’il n’est pas ressuscité ? C’est absurde…

C’est probablement ce genre de raisonnement qu’a tenu C.S. Lewis, le célèbre auteur du cycle de Narnia. C.S Lewis a été amené au Christianisme par JRR Tolkien, le non moins célèbre auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des anneaux. Tout chrétien devrait lire ces œuvres ou au moins voir les adaptations cinématographiques réalisées sur ces œuvres. Ce sont de formidables catéchèses chrétiennes, et telle était d’ailleurs l’ambition des auteurs. Concrètement, pour ce qui est de C.S. Lewis, c’est surtout « le monde de Narnia » qui est catéchétique. C’est plutôt à destination d’un public enfantin, bien que des adultes puissent regarder le film. Pour ce qui est de Tolkien, toute son œuvre est théologique, et profondément théologique. Tolkien était un disciple du cardinal Newman, un catholique qui a fait beaucoup pour l’église catholique en Grande-Bretagne. Je conseille sans réserve la lecture de toute son œuvre, car elle est du point de vue littéraire, fictionnel et théologique, quelque chose d’incontournable dans la culture populaire actuelle (grâce aux trilogies cinématographiques de Peter Jackson) qui peut aider comme point d’accroche catéchétique pour beaucoup de monde. Gloire à Dieu !



vidéo du débat Deedat vs McDowell